ARM (Advanced RISC Machines) a été fondée à Cambridge (UK) en 1990, en joint venture entre Acorn Computers, Apple et VLSI Technology. Son premier design de microprocesseur avait été retenu par Apple pour le Newton, principalement en raison de sa très basse consommation électrique. La société, qui ne fondait aucun processeur mais en licenciait l’architecture et le design, entra en Bourse en 1998 et vendit environ 50 millions de licences de ses designs cette année-là. Remontant la loi de Moore et gagnant en puissance à consommation quasi constante, les processeurs à design ARM entrèrent dans les premiers mobiles en 1997 et motorisaient 95 % des smartphones dès 2010. Longtemps tenu à l’écart du marché des PC et des serveurs en raison de leur puissance brute inférieure aux processeurs Intel, les processeurs ARM sont désormais disponibles sur certains serveurs y compris chez Amazon Web Services. En 2020, le Fugaku japonais de Fujitsu, à processeur ARM, détrôna le Summit d’IBM et atteignit la première place du classement. À cette époque, environ 160 milliards de puces à design ARM avaient été vendues.
Le monde des affaires découvrir réellement son existence et son importance lors de son rachat par le japonais SoftBank, en juillet 2016, pour 30 milliards de dollars. Les déboires ultérieurs de la firme de Masayoshi Son conduisirent celui-ci à refinancer cette acquisition via le Vision Fund et avec l’aide des Saoudiens, avant que Nvidia ne fît une offre de rachat le 13 septembre 2020 pour un montant de 40 milliards de dollars, toujours en cours d’examen par les régulateurs des pays concernés.