Cette analogie malicieuse, formulée par Philippe Rodriguez d’Avolta Partners, oppose en effet : 1. le mécanisme de loterie cryptographique dans lequel de nombreuses machines concurrentes dépensent énormément d’énergie pendant dix minutes pour espérer miner le bloc suivant est appelé Preuve de Travail ou proof of work (PoW). Un Bitcoin représente de ce point de vue une quantité d’énergie dépensée et stockée, de même qu’un gramme d’or est la preuve du travail significatif qu’il a fallu dépenser pour l’extraire. 2. « CAPTCHA » est un rétroacronyme des initiales de Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart et désigne la famille de tests utilisés sur de nombreux sites Internet afin de garantir que ceux qui s’y connectent sont des humains et non des bots, destinés à usurper l’identités d’individus ou à toute autre perturbation du système en vue de le faire turbuler. Si vous avez déjà retapé une suite de lettres et de chiffres déformés, cliqué sur des images de parcmètres, de passage piétons, de vélos ou de voitures, sans oublier les bornes d’incendie, alors vous avez déjà prouvé à une machine que vous étiez un être humain. Comme seules des machines sont en capacité d’effectuer autant de calculs cryptographiques pour espérer gagner les Bitcoins, la validation des transactions est, par conception même, hors de portée et hors de propos pour un humain.